C’est l’Heure du Thé #6

• DÉFI SABLIER #1 • (1)

La dernière fois, je vous ai parlé de ce fameux « blocage » qui, malgré le temps libre gagné avec le confinement, ne m’avait pas permis d’avancer beaucoup dans l’écriture. J’avais toutefois fini sur une petite note d’espoir pour la suite et une satisfaction pour ce que cette mauvaise expérience avait pu tout de même me rapporter.

Aujourd’hui, j’ai la joie de vous dire que ce blocage s’est évanoui dans le passé.

 

Revenir sur ses pas

J’en ris encore tellement la solution me paraît à présent évidente. Je culpabilisais tant pour ce blocage, qui ne me permettait pas de bénéficier de ce nouveau temps libre, que je ne manquais pas de chercher tout un tas de conseils pour recommencer à écrire ! Aucun de ces conseils ne fonctionna sur la durée et ne me poussait que plus au désespoir.

J’ai bien essayé d’écrire sur feuille, pour en temps, mais cet exercice étant trop lent, bien que libérateur, je n’ai été que très peu convaincue de mon avancée.

Le Comic Sans MS ? Tous les auteurs en parlent, mais cela n’a été d’aucune aide.

Finalement, ce n’était pas un manque de confiance qui me tourmentait (ce que je pensais, après l’épreuve des critiques). Il n’était pas non plus question de mon perfectionniste. Mais alors, quoi ?

Eh bien, mes amis, c’est au bord du gouffre que j’ai fait chemin inverse : je n’ai plus cherché à libérer mon texte de la pression du propre, mais au contraire à le « concrétiser ». Sur page A5, tout net et tout propre, mon roman a alors pris une forme que j’étais loin d’imaginer. C’est là que je me le suis dit : « Ben cocotte, en fait tu peux vraiment aller quelque part avec ce manuscrit. »

Ce dont j’avais besoin, c’était une boussole. Une preuve que mon travail n’était pas vain et pouvait s’approcher de la fin (la publication) sans trop de difficulté. J’avais comme un roman tout prêt entre les mains, ce qui m’encourageait à aller plus en avant.

Qui l’aurait cru ? Une personne : cette autrice youtubeuse qui avait compris ce mécanisme dès le départ, mais pour qui je n’avais présenté que des sourcils froncés. Promis, cela ne m’arrivera plus jamais.

Encore une fois, aucun auteur ne fonctionne de la même façon – pas étonnant, donc, si je ne me suis pas retrouvée dans tous ces conseils !

 

Un doute persiste

Cette année, au milieu des cours et de ma préparation au bac (que je ne passerai finalement jamais, quelle ironie !), je n’ai fait que me culpabiliser pour n’avoir pu avancer dans mes projets d’écriture. Naïve que j’étais, je ne pensais qu’à foncer et, après avoir attendu des années pour soigner mes motivations, proposer enfin un de mes manuscrits à des Maisons d’Édition. Sans parler de toutes ces personnes qui n’attendent de moi que cela…

Aujourd’hui, même avec le temps libre, j’écris toujours aussi peu. Pire : je viens à saisir que tous ces mois où je n’ai pu écrire, malgré la dévorante envie, étaient essentiels.

Cette pensée m’est venue en lisant il y a un mois les correspondances de Jane Austen à ses nièces. Dans une de ses lettres, elle partageait son regret d’avoir trop écrit dans sa jeunesse et de ne pas avoir plus profité de ce temps pour lire.

Cette idée m’était impensable.

Comment pouvais-je le penser, moi qui étais autrice avant même d’être lectrice ? Mais les jours ont passé et l’idée est venue s’ancrer en moi-même. J’ai alors compris : peut-être que le temps n’était pas encore venu pour moi d’écrire.

Oui, j’ai recommencé à écrire après le blocage et j’y prends plaisir. Mais je n’écris plus avec la même flamme qui m’habitait auparavant. Il y a comme ce vide, qui réside entre mes côtes. Un « attends » qui m’est soufflé au creux de l’oreille.

Mon style s’est beaucoup développé au cours de ces dernières années. Mais lorsque j’ai relu L’Héritage d’un Monde, écrit il y a trois ans, le travail me paraît monumental tant je vois combien il me manquait la maturité pour écrire ce livre. Cette maturité, l’ai-je maintenant obtenue ou me faut-il encore l’attendre ?

Je suis tellement reconnaissante pour tout ce que j’ai pu apprendre cette dernière année écoulée. Je sais que tout ce temps, même avec l’impression de ne rien pouvoir accomplir, a participé à mon édification, une édification essentielle non seulement pour la jeune fille que je suis, mais surtout pour l’écrivaine que je cherche à devenir.

La question aujourd’hui est telle : écrire ou ne pas écrire ?

Non, je ne lâcherai pas l’écriture. Il y a toujours la possibilité de se lancer dans de courts travaux comme les nouvelles et la poésie. Mais suis-je suffisamment équipée pour me lancer dans mes grands projets ? J’aimerais le croire, mais le doute persiste.

Je suppose que vous n’aurez la réponse que dans un prochain épisode de « c’est l’heure du thé » et je m’en excuse sincèrement. Ce que je peux dire, c’est que j’ai repris la lecture avec beaucoup plus de ferveur qu’autrefois et j’en suis ravie. À présent, c’est avec les yeux d’une écrivaine que je peux lire tous ces livres. Comme dit dans un de mes posts instagram, ces lectures sont devenues ce mentor que je cherchais tant pour m’accompagner dans l’écriture.

Peut-être, comme semble si chèrement le conseiller Jane Austen, devrais-je plutôt me former dans la lecture pour ces prochaines semaines.

 

Un blog bienheureux

Vous l’aurez remarqué, ce blog a tout de même pris un nouvel élan avec la venue du confinement. C’est quelque chose dont je me félicite au quotidien et vous ne pouvez connaître ma joie de vous partager toutes mes expériences et réflexions autour de l’écriture.

Ce blog est pour moi un moyen de pouvoir enfin m’être utile, de m’être mon don au service des autres. J’espère de tout cœur que vous apprécierez tous ces articles.

 

Quoi qu’il en soit, je ne me décourage pas. Je cherche simplement le meilleur chemin vers la réussite. Je ne sais encore ou ma foi et mon cœur me mèneront.

À tous, je vous souhaite un beau mois de juin à vous replonger dans l’écriture, si cela fait partie de votre projet. Mais n’oubliez pas d’écouter les besoins de votre plume !

La Plume Messagère

4 réflexions sur “C’est l’Heure du Thé #6

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Image Twitter

Vous commentez à l’aide de votre compte Twitter. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s