Pour aujourd’hui, je vous propose de faire un tour des conseils d’écriture que propose Neil Gaiman, écrivain britannique – mais installé aux États-Unis – de nombreuses œuvres de l’imaginaire, comme Stardust, Coraline ou American Gods.
C’est un écrivain qui, selon moi, se distingue bien par son imagination sans faille et l’originalité dont il fait constamment preuve dans ses livres et les sujets qu’il choisit.
Si vous ne l’avez jamais lu, ce sera peut-être pour vous le moment de le découvrir !
#1 – Écris
Jusque-là, rien d’extraordinaire. Pourtant, je ne pense pas qu’il puisse y avoir de meilleurs conseils. Qu’est-ce que cela implique concrètement ? Tout d’abord, je dirai la décision puis l’action d’empoigner un stylo. Reconnaître ce que l’on veut faire et s’y atteler dès maintenant.
Cela nous encourage également à rester réguliers. Écrire, qu’importe les circonstances. Simplement, écrire.
Après tout, il faut bien commencer quelque part…
#2 – Mets un mot après l’autre. Trouve le bon et écris-le.
Parfois, c’est chose plus difficile à faire qu’à dire.
J’ai souvent cette impression que les auteurs aiment écrire leur premier jet sans penser, sans s’arrêter et réfléchir chacun de leurs mots. Cela m’arrive parfois, à vrai dire. Pourtant, il n’y a rien de plus important et, contrairement à ce que l’on peut penser, ce n’est pas une perte de temps ! Ou bien, c’est du temps gagné pour la réécriture.
#3 – Termine ce que tu écris. Quoi que tu doives faire pour le terminer, fais-le.
Ah, ça, je ne le respecte pas toujours ! Pourtant, je m’efforce de reprendre ces petits débuts quelques années plus tard, avec un œil frais, ou sous une autre forme (une nouvelle qui se transforme en roman, par exemple).
Quoi qu’il en soit, ces débuts ratés sont toujours précieux. Comme nous l’avions vu avec C.S Lewis, mieux vaut les conserver pour une réutilisation ultérieure !
#4 – Puis mets-le de côté. Lis-le comme si tu ne l’avais jamais lu auparavant. Montre-le à des amis dont tu respectes les opinions et qui apprécient le genre dont est issu ton livre.
Faire reposer son texte. IMPÉRATIF. Je n’ai jamais entendu un auteur réussir sa réécriture en l’enfilant après l’écriture. C’est qu’il doit y avoir de bonnes raisons.
Le montrer à des proches, toutefois, est chose plus dure. Parfois, on craint l’inefficacité de leurs propos, eux-mêmes cherchant à nous protéger des déceptions. Cependant, force est de se rappeler que de bons amis honnêtes sont également ceux qui nous connaissent le mieux !
#5 – Ne l’oublie pas : lorsque quelqu’un te dit que quelque chose ne va pas ou que cela ne fonctionne pas pour eux, ils ont toujours presque raison. Mais lorsque quelqu’un te dit ce qui ne va pas et te donne tous les moyens d’y remédier, ils ont presque toujours tort.
Je crois que c’est le conseil qui me fait le plus rire. S’il paraît tout d’abord surprenant, je pense que c’est une bonne réflexion.
L’idée à garder ici est la suivante : ne laissez pas les autres écrire à votre place. Un lecteur peut vous donner son avis, mais il ne peut devenir l’écrivain ! C’est à nous de trouver la bonne solution, celle qui nous convient.
#6 – Remédie. N’oublie pas que, tôt ou tard, avant même qu’il ne puisse atteindre la perfection, il te faudra lâcher et commencer à écrire du nouveau. La perfection, c’est comme poursuivre l’horizon. Continue d’avancer.
Mon petit souci… Je suis constamment insatisfaite et, ainsi, ne connais pas le fameux point final. Pourtant, comme pour des parents, il faut savoir permettre l’envol de nos petites créations…
#7 – Ris à tes propres blagues
Mission accomplie à coup sûr. Vraiment, qui ne rit pas à ses propres délires d’écrivain ? Il faut apprécier ses idées si nous voulons que le lecteur les adopte à son tour !
#8 – La principale règle pour écrire est que, si tu le fais avec assez d’assurance et assez de confiance, tu as le droit de faire ce que tu veux (cela peut-être aussi vrai pour la vie, mais c’est définitivement le cas pour l’écriture). Donc, écris ton histoire comme il devrait l’être. Écris-le honnêtement et raconte le du mieux que tu peux. Je ne suis pas sûr qu’il y ait d’autres règles. En tout cas pas qui compte.
Autrement dit, lâchez-vous. Ne vous tenez plus par la bride, par peur que l’autre ne vous découvre avec tous vos défauts. Servez au lecteur le texte le plus authentique que vous pouvez produire. Pour cela, l’acceptation de soi me paraît avant tout essentielle.
Ce sera tout pour aujourd’hui. J’espère que vous avez apprécié ces nouveaux conseils ; n’hésitez pas à me partager votre ressenti !

Source : site Gotham Writers, conseils eux-mêmes tirés du journal The Guardian
J’aime beaucoup cet article et j’aime beaucoup cet auteur aussi 🙂 D’où vient cette liste ?
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