
Être efficace et constant dans son activité d’écrivain est loin d’être évident lorsque nous tenons un emploi ou poursuivons des études de côté. Pourtant, nous avons besoin de gagner en efficacité pour apprécier pleinement l’écriture et avoir le sentiment de satisfaction qui découle d’une avancée sûre.
Alors, comment faire ? Que mettre en place pour aborder l’écriture plus régulièrement et sereinement ? C’est une problématique à laquelle j’ai tenté de répondre, ce dernier mois. En pleine réécriture de L’Oiseau en Cage, je n’avais qu’un désir : prendre le temps nécessaire et apprivoiser la concentration nécessaire pour avancer.
Dans cet article, je vous parle de mes dernières expériences. Ces solutions ont vraiment, pour moi, été un déclic à l’efficacité. J’espère ainsi qu’elles le sauront tout autant pour vous, ou du moins une motivation à vous découvrir vous-même et les solutions qui vous seront utiles.
Concrètement, le but de cet article est le même que les premiers que je publiais sur ce blog (voir celui-ci) : vous encourager à adopter l’auteur que vous êtes tant dans ses qualités que ses défauts pour dénicher les techniques qui vous pousseront à vous surpasser.
Se débarrasser de l’envahissant
La grande angoissée que je suis ne peut s’embarrasser ni de ses soucis ni de la fureur de son quotidien pour écrire. Il me faut me consacrer entièrement à l’écriture en me coupant de tout envahissement.
Pour ce faire, deux étapes.
La première, est relativement évidente : planifier ses journées. Pas trop, car il ne faut ni les charger, ni en sentir l’oppression des responsabilités ! Simplement, poser un problème sur papier pour y retourner plus tard permet à l’esprit de s’en libérer le temps de la session d’écriture. Plus je prévois à l’avance, mieux c’est. Plus tôt je me débarrasse de certaines responsabilités, également.
La suivante ne m’est venue que très récemment, tandis que je comprenais l’ampleur dévastatrice des réseaux sur mon travail d’écrivain (voir l’article sur l’écrivain et les réseaux). Si je souhaitais pénétrer l’écriture de manière tout à fait personnelle, il me fallait générer ma propre bulle de solitude – en d’autre mot, écarter l’autre de mon champ de vision pour cesser la comparaison et ne m’en remettre qu’à mon propre talent. Avant donc de commencer l’écriture, aucun droit de jeter un œil aux réseaux ! Pas de lecture d’e-mails non plus, pour ne pas encombrer ma tête de bonnes ou mauvaises nouvelles – voire de nouveaux devoirs à prendre en main…
Un cerveau consacré à l’écriture assure une concentration optimale.
Prévenir
L’envahissant peut aussi venir de sa propre maison ! Je suis, personnellement, rarement seule à demeurer chez moi, même en cours de journée. Il me faut donc pouvoir prévenir pour éviter tout dérangement durant la session d’écriture, et donc de briser ma concentration.
Pour cela, rien de plus simple : un tour de clef à ma porte et un panneau indiquant mon activité en cours. Nous n’avons plus qu’à espérer que notre désir soit exaucé…
Ecrire au bon moment
Nous ne pouvons être efficace 24h/24h. Certaines heures de la journée nous apportent davantage que d’autres. Il faut savoir écouter ce rythme que nous impose notre corps pour en tirer le meilleur.
J’ai toujours voué une grosse jalousie à tous ces écrivains qui fonctionnent en soirée ! Ils ont alors tout le temps d’avancer dans leurs projets. Malheureusement pour moi, je ne suis optimale que le matin, période de la journée régulièrement prise par les cours. Je n’ai que trois matinées à moi par semaines et il me faut les bloquer si je désire écrire. L’après-midi n’est pas un très bon moment pour moi, malgré tous ceux dont je dispose dans mon temps libre… Il m’est difficile de ne pas m’éparpiller tant mon esprit n’arrive plus à se tenir à carreau ! Mes efforts de concentration sont alors très médiocres.
Le soir… n’en parlons pas. Je ne suis capable que de peu avant le tôt coucher.
Trouver son rythme de concentration
Ma concentration, qui ne se préoccupe que de la matinée, comme dit plus haut, est bien plus difficile que ça. Car une demie heure ou une heure d’écriture ne lui suffit pas ! Pour pouvoir pénétrer correctement l’écriture, il faut pouvoir me réserver plusieurs heures (de deux heures à trois heures, en général). Je ne peux donc conserver un rythme quotidien, comme mon emploi du temps ne me le permet pas.
La concentration ne peut également être optimale durant de si longues périodes sans pauses. Pour certains, il est facile de conserver leur efficacité une heure entière. Pour d’autres, il s’agira plutôt d’un quart d’heure ou une vingtaines de minutes. En somme, apprenez à connaître la durée maximale de votre concentration avant d’échelonner votre travail d’écriture sur les tranches d’heures que vous y accordez.
Je n’ai découvert que très récemment la méthode du pomodoro (la tomate, en italien, du fait des minuteurs de cuisine) et c’est ce qui a pu m’inspirer cette dernière technique. Il s’agit d’écrire durant la période que nécessite notre concentration pour être à son meilleur résultat, puis d’effectuer une courte pause (de cinq à dix minutes, en fonction des personnes et besoins) pour permettre à votre esprit de reprendre son souffle. Durant cette pause, pas question de réfléchir à l’écriture ! Ni à quoi que ce soit de très préoccupant, ai-je envie de dire. Ce n’est pas non plus le moment de consulter ses mails – de crainte de n’être trop embarrassé d’informations. Non, le but, je dirais même, est de se couper de son écran ! Allez faire un tour de votre maison pour vous dégourdir les jambes. Prenez ce temps pour remplir un tasse de thé ou vous servir une part de gâteau pour la suite. Brossez-vous les dents. Etirez-vous. Bref, ne restez pas à votre devoir !
Pour réguler mon temps, j’utilise un sablier de 25-30 min (je ne sais jamais, exactement…) J’ai de la chance, car c’est exactement le temps que nécessite ma concentration ! Interdiction de quitter son travail avant la chute du dernier grain de sable.
Vous verrez combien cette méthode est à la fois motivante et relaxante – puisqu’elle comprend les besoins de votre corps !
S’appuyer sur ses habitudes
Enfin, le dernier conseil que je puis vous partager est de vous appuyer sur vos habitudes d’écriture. Les habitudes permettent de lancer la machine – ils sont comme un rappel à votre esprit qui les associe à l’exercice de l’écriture.
Je sais que le thé affine ma concentration et me donne l’énergie nécessaire pour écrire, tout comme le sucre d’un fruit ou d’une petite gourmandise. D’autres fois, ce sont des musiques, que j’ai pris l’habitude d’associer à mes récits, qui me relanceront sur la voie de l’écriture.
Il y a tant de manières. Peut-être votre habitude est de vous rendre à un café pour vous discipliner à la tâche et vous récompenser d’une boisson stimulante ou chaude – surtout avec ces temps froids qui arrivent, brrr… Ou, au contraire, peut-être que le silence est pour vous la siège de l’inspiration.
Découvrez ce qui vous motive à écrire ou vous inspire de quelque façon, et que vous pourriez changer en habitude.
Efficacité, efficacité… Je parle beaucoup, mais quels sont vos témoignages ? Comment parvenez vous à apprécier le plus l’écriture tout en étant productif ? Partagez, je pense que beaucoup de lecteurs seront preneurs… moi la première !

Merci pour ces idées. Comme toi, je suis plus du matin. J’écris à la main pour éviter les distractions (et j’aime écrire avec mon stylo fétiche).
Quand je tape mon texte, même si je suis fatiguée, je ne fais que recopier. C’est rapide.
J’ai aussi un petit enregistreur numérique. Quand je marche, je suis inspirée.
Aujourd’hui, je sors mes chevaux en liberté, je serai tranquille et je rentrerai avec un texte à taper.
Si ces idées peuvent être utiles 😉.
Je te souhaite une excellente journée 😘
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