
Il est clair que mon expérience des études littéraires, notamment durant mes années de lycée, a renforcé mon goût pour la littérature classique – à tel point que j’éprouve aujourd’hui beaucoup de difficulté à me tourner vers d’autres pairs plus contemporains… Malgré quoi, ce n’est pas parce qu’on les retranche à l’Histoire que les œuvres des auteurs passés perdent de leur valeur – ou, en ce qui concerne, les auteurs eux-mêmes, de leur influence !
C’est mon cas. Ecrivaine du XXIe siècle, je repose sur ces mots du passé comme j’espère que l’on gardera le souvenir de mon nom.
J’aimerais vous partager ces auteurs qui ont influencé – et continuent d’influencer mon écriture – et qui, bien que connus, méritent entièrement d’être écoutés.
#1 – C. S Lewis
You can never get a cup of tea large enough or a book long enough to suit me.
Vous n’êtes pas sans connaître son célèbre « monde de Narnia ». Je n’ai pas encore tout lu de cet auteur, mais chaque fois que je lui découvre un livre, ce sont des frissons de plaisirs qui me traversent à l’écoute de sa belle plume ! Son autobiographie Surprised by Joy est également intéressante pour les réflexions sur la vie et la spiritualité qui ont conduit son quotidien, au travers de la mort de sa mère à un jeune âge, puis de ses pensions dans de nombreuses écoles avant que ne sonne l’heure de la guerre des tranchées.
Pour la richesse de son vocabulaire et ses bons conseils d’écriture, C.S Lewis m’est indéniablement un auteur modèle.
Voir ses conseils donnés sur l’écriture.
#2 – L.M Montgomery
You have the itch for writing born in you. It’s quite incurable. What are you going to do with it ?
Cette autrice, je ne l’ai pas découvert durant mon enfance – bien que ses livres soient pour la plupart destinés à un public jeune ; je ne l’ai rencontrée qu’au lycée et avant tout au travers d’une adaptation de sa série culte « Anne of Green Gables ». Le coup de foudre n’en fut pas moins instantané. Pour la poésie de ses mots, la fluidité de sa plume et les personnalités complexes de ses personnages, elle avait de quoi rendre mon œil d’écrivaine attentif.
Sans compter que cet autrice éprouve un attrait au spirituel que j’admire ; une foi simple et pleine d’ardeur à la fois, un ton si léger dans ses romans qu’il en devient presque imperceptible. Ses romans cherchent à tout prix à conserver la valeur de l’espoir.
Je suis actuellement en train de lire son autobiographie : The Alpine Path, The Story of my Career. C’est toujours plaisant de connaître davantage une plume que l’on apprécie particulièrement et de se rendre compte des épreuves que celle-ci a pu rencontrer dans sa profession !
Voir l’article consacré aux cinq remarques sur le style de cette autrice.
#3 – Jane Austen
The person, be it gentleman or lady, who has not pleasure in a good novel, must be intolerably stupid.
Tout comme pour les trois premiers auteurs cités, j’imagine que vous avez assez entendu sur ce blog de mon amour pour ses œuvres. Cela peut paraître assez surprenant, pas ailleurs, étant donné mon faible goût pour la romance ! Ce qui me touche plus précisément, c’est la plume inégalable de l’autrice qui ne manque pas une occasion de parler de son temps, une critique au gant de velours. Les réflexions qu’elle y mène ne trouvent d’ailleurs pas toujours de réponses ; elles sont, simplement. Il n’en tient alors qu’à nous de les creuses davantage !
J’ai une préférence pour son roman Mansfield Park, mais ses livres sont à caractère si unique qu’on ne peut vraiment les comparer. J’ai également pu lire un recueil des lettres de Jane à ses nièces, ce qui m’a permis de la découvrir un peu plus personnellement et d’écouter ses quelques conseils d’écriture. Non, vraiment ; la personnalité de Jane, bien que loin d’être parfaite, a de quoi piquer la curiosité !
Voir mes cinq remarques sur le style de Jane Austen.
#4 – Victor Hugo
Puisque ceci est une page blanche, pourquoi ne pas y écrire un mot ?
Il serait bien difficile de lire le travail de toute une vie, mais les romans de Victor Hugo que j’ai pu croiser sur mon chemin ont drastiquement changé ma perception de la lecture. Qu’il s’agisse Du Dernier jour d’un condamné – un récit mené à la première personne et partageant les dernières impressions d’un condamné à mort – Du Bossu de Notre-Dame, ou de ma lecture plus récente, L’Homme qui Rit – le seul roman de Hugo à prendre pied en Angleterre – la différence des formats et points de vue m’ont permis de questionner mes propres façon de partager au lecteur ce qui me tenait vraiment à cœur. C’est bien de Hugo dont je tiens mon petit côté « engagé » d »écrivaine !
Je vous encourage particulièrement d’aller lire L’Homme qui Rit qui, je pense, est de loin mon favoris…
#5 – Dumas père
En général, je ne commence un livre que lorsqu’il est écrit.
Je n’ai fait la découverte ce formidable auteur que lors de mon année de terminale ! Ayant beaucoup entendu parler du fameux Les Trois Mousquetaires, ma curiosité m’a un jour poussé à me le procurer en librairie – sans compter l’excuse que les œuvres classiques sont si peu chères, car souvent proposées en poche et étant du domaine public. Résultat : j’ai été particulièrement impressionnée de la facilité de ma lecture, moi qui suis pourtant une lectrice difficile à satisfaire ! Action, aventure, drôleries, le roman n’appelait qu’à une chose : être dévoré.
Plus tard, j’ai fait l’acquisition du Collier de la Reine puis du Comte de Monte Cristo – qu’il me tarde de lire. Le premier est un très bon moyen de prendre connaissance de la vie à Versailles et de la situation du royaume français sous le règne de Louis XVI, ce qui a pu ravir ma passion pour l’Histoire. Sa lecture a toutefois été un peu plus morcelée – je pense l’avoir lu en deux/trois fois – du fait du peu d’action qui ne permet pas une accroche aussi évidente.
On accuse souvent Dumas d’avoir usé d’écrivains nègres pour écrire ses romans, ces derniers ne pouvant être reconnus d’eux-mêmes dans ce travail si digne. Quoi qu’il en soit, je pense que c’est pour nous un bon rappel qui est le suivant : un écrivain n’écrit que rarement seul et reçoit l’aide de nombreux autres experts, qu’ils soient scientifiques ou historiens.
#6 – Shakespeare
The whole world is a stage, and all the men and women merely actors.
Et oui, le grand Shakespeare ! Je n’ai lu que deux de ses pièces, mais ai été charmée tant par l’une que par l’autre, malgré leur registre bien contrasté. Je cite : Hamlet – la fameuse pièce folle qui a intéressé beaucoup pour son aspect psychologique – et The Tempest – une pièce tout à fait adorable et à mourir de rire.
Je n’ai pas un acquis aussi parfait de la langue anglais que beaucoup d’autres, mais cela ne m’empêche pas d’apprécier la justesse du choix des mots de Shakespeare et ses jeux sur les sonorités. Il est aussi vrai de dire que j’adore découvrir du nouveau vocabulaire et il est parfois assez drôle de constater certains mots français qui se seraient glissés dans la langue anglaise !
Etonnement – vraiment ? – Victor Hugo a lui même beaucoup été inspiré par les travaux de Shakespeare. L’héritage par générations semble alors essentiel pour conserver les bonnes méthodes et les plaisirs de l’écriture.
Il serait faux de dire que cette liste ne propose que des noms exhaustifs dans l’influence que je reçois dans mon travail. A dire vrai, toutes mes lectures trouvent un impact plus ou moins important sur ma vision de l’écriture – car même les plus mauvais ont de quoi nous enseigner ! Je vous encourage donc à n’écarter aucune de vos lectures et à tirer le nécessaire de toutes vos expériences.
Quels sont donc vos auteurs cultes ? Lesquels sont pour vous vos plus grandes inspirations ? Êtes-vous plutôt tournés vers des lectures classiques ou plus contemporaines ?

Quelle liste magnifique ! Je partage tes goûts pour le quatuor de génie Lewis/Hugo/Dumas/Shakespeare ! Des auteurs très inspirants, mais également très intimidants…
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