Je l’ai rencontrée bien souvent,
Au sein même de ses tourments
Portés en un robe blanche,
A la pâleur de ses hanches.
Ô la mariée ! Qu’elle était belle
Avant les larmes. Son cœur blet,
D’avoir eu trop grande espérance,
Ne discute plus de cette errance.
« Où est donc passé ton aimé ? »
Me suis-je longtemps écriée.
A cela ne tienne que silence,
Comme l’écho de sa sentence.
« Il est parti, il l’a laissée »
Répond la faute détournée.
Dans le soir pourtant affable
Brûle le regard coupable.
Pluie de regrets se déverse
De ces masses que rien ne perce.
Je contemple alors la figure
Que toute souffrance fissure.
Elle a aimé du passé.
Elle aimera encore assez.
Le besoin seul de bras levés
Sera tout pour la pardonner.
Enfin, les nuages se tassent
En chemin à la mariée lasse,
Eblouie alors du souci
De ce soleil qui lui sourit.

Ce poème n’a rien du travail que pourraient représenter ses prédécesseurs. Il est né, comme vous le comprendrez, d’un jour de pluie qui ne me laissait plus grand chose à faire lors de mes vacances à la campagne. Pourtant, comme bien souvent, cette pluie calme et d’une mélancholie terrible a bien fait ma muse. J’y ai vu, dans cette traduction du ciel pâle et amassé, une métaphore non loin de refléter une importante vérité, un schéma qui se répète malheureusement comme la pluie.
Sauriez-vous comprendre ces quelques vers du ciel ? Comment interprétez-vous ce poème ? Il n’y a pas tant de mauvaise réponses, car on dit bien qu’il y a deux écrivains : celui qui écrit et celui qui lit. Pour me ma part, je suis bien curieuse de savoir ce que vous lisez de ma plume ! Alors partagez et discutez. Prenez le temps de méditer ces quelques vers.


C’est magnifique !
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Serait ce la Barbara de Prévert? elle s’en allait lui il rentrait…
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