Mot. Sa capture entre mes lèvres
Et qui, sur la page, de dessèche…
Mot. Sa vanité fait le fruit
Des mes envies
Parole de douce alacrité
Dans cet élan profond d’acmé
Parole. Remembrance décidée
De vérités
Promesses. De sa bouche sont délices
Les murmures tendres qui se tissent
D’un amour marquant de son seau.
Promesses du Haut.

J’écris. Ce blog même témoigne de l’importance que je porte à l’écriture, à l’existence des mots. Il y a pourtant de quoi se frustrer : car les mots en eux-mêmes ne sont que des coquilles vides à qui ont leur donne un sens, lui-même assez altérable. Les mots sont vains, quoi que l’on en fasse – quelle que soit le plume qui les manipule.
Mais les mots sont aussi porteurs de vérité. Pour ceux qui ont la foi, comme moi, le mot a quelque chose de bien plus valeureux : « la Parole s’est faite chaire » et, par elle, « Dieu a fait toutes choses ». Par les mots, j’ai été créée ; par les mots, je suis encore portée.
Il y a encore une vanité dans l’utilisation des mots par l’homme. A-t-on vraiment le droit d’être écrivain ? A-t-on vraiment le droit, comme Dieu, de pourvoir à sa propre création ? L’écrivain n’est autre qu’un bien piètre Dieu et ses mots ne sauront jamais éclairer de la juste vérité.
Cela ne signifie pas qu’il faut tout arrêter ; simplement, qu’il faut savoir demeurer humble. Je ne dis pas pouvoir détenir moi-même toute la vérité ; cela est impossible. J’ai pourtant espoir que, grâce à ce don de l’écriture dont Dieu m’a pourvue, mes mots ne seront pas si vains. Ce sont là ses promesses.
Il m’a donné les mots.
A vous qui me lisez, quel sens portez-vous aux mots ?
