Mes 10 défauts de lectrice

Sur le même ton que mon précédent article Mes 10 erreurs d’écrivaine, je m’amuse à vous partager de ces mauvaises habitudes qui sont les miennes en tant que lectrice… Ce ne sont pas nécessairement des traits négatifs, mais ils traduisent une personnalité forte, celle de la lectrice fort incorrigible que je suis !

Que je sois bonne ou mauvaise lectrice, mon caractère d’auteure y est pour beaucoup – je vous laisse en juger par vous-mêmes !

#1 – Piètre juge du roman contemporain

Vous allez me détester : mais j’ai une bien piètre reconnaissance des ouvrages de mes contemporains. En France, notamment, je n’ai jamais trouvé la littérature feel good plus barbante… Quelques lectures ont suffi à m’en faire faire le tour et à m’en rendre malade.

Non, moi – et je l’ai sûrement assez répété sur ce blog – j’ai une faim insatiable pour la littérature classique. Qu’ils soient français ou anglais, je me délecte de ces auteurs du passé qui, plus que n’importe quelle œuvre contemporaine, nourrissent ma plume et m’enseignent l’écriture – par là, j’entends la vrai essence qui suit tout bon écrivain.

C’est ainsi, je suis incorrigible.

#2 – Loyale, mais pas toujours…

Concrètement, si je n’ai pas accroché un roman dès les premières pages, on peut être sûr de mon abandon sans regret. Pour lire un roman, j’ai besoin de me dire qu’il en vaut la peine, car il m’apportera d’une certaine manière. Ainsi ai-je pu être délivrée d’œuvres non conséquentes et marquée par d’autres que je ne peux pas dire forcément apprécier, mais qui ont participé au façonnement de ma vision de l’écriture ou de la vie.

De même, je peux me retrouver particulièrement attachée à certains ouvrages, au point de ne parfois pas pouvoir me décider à les finir !

#3 – L’insupportable des traductions

Ceux qui me connaissent lèveront encore les yeux au ciel, après mes infatigables excuses à leur propositions de me prêter un bon roman : « désolée, je ne lis pas de traductions. »

Parfois, je n’ai bien sûr pas le choix. Mais lorsque cela m’est possible, je préfère lire un texte dans sa langue originale où je sais que la plume de l’auteur reste intouchée et non transfigurée par un quelconque effort de traduction.

Je suis une lectrice-auteure intraitable : seul le style d’un pair saura vraiment me transporter et éveiller mon intérêt – à côté, l’intrigue n’a que trop peu d’intérêt…

#4 – Papier à tout jamais

J’éprouve une grande difficulté à accepter le format de l’e-book – et pourtant, j’en lis bien tout autant que les livres papier. Il y a, pour moi, un rapport trop grand du lecteur avec sa dernière trouvaille matérielle et dont il peut comme palper l’essence d’un auteur.

Malheureusement, grande lectrice de classiques que je suis, je n’ai parfois pas tant le choix de la forme de mes lectures et profite plutôt du domaine public pour lire en toute simplicité et sans coût – merci les contraintes de la vie étudiante… Je dois dire que mes passages en librairie se font assez rares – surtout si l’on considère que les libraires vendent plutôt des traductions et best-sellers, à mon grand damne…

Finalement, ce n’est qu’au fin fond de la campagne morvandelle que j’arrive à me procurer mes titres anglophones ! Du moins, si l’on ne veut pas considérer un passage trop facile à la fnac…

#5 – L’intérêt du livre inconnu

Justement en librairie, j’ai de ces manies à n’opter que pour ces titres inconnus que peu de lecteurs prennent le temps de feuilleter – c’est que l’on ne fait pas facilement confiance à l’auteur auquel on se livre un temps.

J’ai en horreur les best-sellers. Un livre peut être bon – mais le fait qu’il soit tant discuté et louangé suffit à m’en dégoûter la lecture – car alors, plus d’originalité… plus encore : pas de lecture personnelle ! On est alors influencé de tout part par l’opinion extérieure envahissante et pas toujours justifiée.

Oui, j’ai une certaine âme aventureuse et curieuse. Parfois, je suis effectivement déçue ; d’autres, je ne me féliciterais jamais assez de mes bonnes trouvailles.

#6 – L’embarras de la multi-lecture

Un autre de mes terribles défauts de lectrice serait mon habitude à lire plusieurs livres à la fois. Si cette habitude s’est beaucoup calmée ces dernières années, il m’arrive facilement de stopper une lecture pour une autre, au gré de mes envies. Je peux alors reprendre ma précédente lecture plus tard, lorsque je me sais d’une humeur plus appropriée.

Ce n’est pas un livre qui ordonnera mes habitudes de lecture !

#7 – A la découverte des mots

Un peu comme à l’écriture, je me dois toujours de rechercher tout vocabulaire inconnu pour ainsi étendre mon champ lexical – souvent, cela bien malgré le flot de lecture. Il m’est insupportable de ne pas savoir ce que je lis !

Il n’est donc pas rare de me découvrir avec un dictionnaire bien garni au côté, aussi dérangeant et volumineux puisse-t-il être. J’évite les recherches à bord de mon smartphone – comme j’évite le téléphone tout court – mais dois bien m’y plier lorsque nécessaire. Que voulez-vous… c’est la préférence pour le papier.

#8 – A la poursuite des pages

Certains se reconnaîtront peut-être… mais j’ai la mauvaise habitude de compter les pages qui me restent à lire.

D’une certaine manière, cela me guide sur mon imagination de la suite des événements. Cela m’amuse également de pouvoir m’imposer des objectifs de lecture pour les avancer d’un bon rythme. Puis… doit-on vraiment justifier une mauvaise habitude ?

#9 – Les bons passages

Cette habitude m’est venue un peu plus tard, avec l’obligation des études : aujourd’hui, j’apprécie particulièrement souligner les passages marquants de mes lectures, avec le respect toutefois du crayon a papier.

Là encore, tout dépend de la qualité du livre : s’il s’agit d’une édition particulière (les beaux livres et grands formats), j’aurais moins tendance à me laisser aller à cette habitude qu’avec un simple livre de poche – ce que j’achète la plupart du temps du fait de leurs petits prix, en toute confession… Cela me permet de pouvoir retrouver tous ces bons passages plus rapidement – que je partage même parfois sur ce blog. Plus encore, ils sont symboles de la lecture personnelle que je mène sur ce bouquin ; c’est une manière pour moi de m’imprégner de l’ouvrage.

#10 – Le débarras des livres

Enfin, celui-ci est peut-être le pire – ou le meilleur pour ceux qui partageront ma pensée. Mais voilà : j’aime quand les livres vivent et se passent de main en main – et, pour ainsi dire, ai du mal à conserver une bibliothèque bien pleine.

Je peux m’acheter et apprécier des ouvrages, mais bien souvent, je ne souhaiterais pas les relire. Alors, quelle idée de garder ces beaux bouquins sur une étagère et les laisser respirer la poussière ? Je m’en « débarrasse » dès la première occasion, en les donnant à des lecteurs que je sais intéressés. Conséquence ; cela donne également l’occasion de discuter sur une lecture commune !

Au contraire, j’éprouve de grandes difficultés à me séparer des livres qui me bouleversent – de ceux qui participent à ma transformation, d’une certaine manière. Alors, pas la peine de me demander un prêt ! Je ne peux les concevoir loin de moi, surtout pour une durée indéterminée. J’ai besoin de leur présence rassurante, et plus encore lorsque j’écris.

Imaginiez-vous donc une telle lectrice se cacher derrière ce blog ? Quelles sont vos propres petites – mauvaises – habitudes de lecture ? Dîtes-moi tout en commentaire ! Bon dimanche à vous.


Une réflexion sur “Mes 10 défauts de lectrice

  1. Je comprends tellement les points 7 et 8 ! 7 – Que ce soit en anglais, pour étendre le vocabulaire, ou même en français, je note les mots que je me sais peu susceptibles d’utiliser – même si je les connais déjà – « juste » au cas où, pour ma propre expression écrite (je ne fais visiblement pas confiance à mon cerveau pour enregistrer tout seul x) du coup je ne peux pas m’en empêcher – et je ne retrouve plus vraiment où j’ai pris mes notes après donc très utile) Et 8 – pareil, je regarde tout le temps les pages pour me situer et projeter sur mon avancée – et parce que ça me fascine, le fait d’avancer les pages d’un livre, t’es d’abord au début, puis ça s’épaissit avant de plutôt rapetisser, tu progresses de manière visible avant d’un moment conclure, après quoi ça y est, t’as pris connaissance du contenu (bref, c’est comme être fascinée par le simple passage du temps, suffit d’y songer à partir de pas grand-chose pour partir loin x) )

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