Bilan 2022 – Blog et écriture

Et hop ! Après avoir apprécié cette fin d’année avec ses douceurs, ralenti la progression tant côté blog qu’écriture, le tout pour mieux pouvoir reprendre, je suis parée pour un nouveau bilan sur cette année passée.

De manière assez générale, les résultats ne sont en rien surprenant, compte tenu de tout ce que j’ai pu vous partager cette année 2022, de ma progression et de mes réflexions sur mon quotidien et l’écriture. Le progrès semble quasi absent, mais ne laisse en rien un goût amer à mes lèvres. Au contraire – du progrès, il y en a eu. Seulement, il n’est pas aussi visible que des simples statistiques de blog ou le nombre de pages d’un manuscrit.

Le progrès, cette année, s’est plutôt préoccupé de l’intérieur de l’écrivain.

Notions de vie

Il n’y a jamais eu année de ma courte vie pour me voir plus changée que je ne l’ai été ce 2022. Les temps ont été dur, synonymes tant de hauts que de bas, de succès comme d’échecs. En somme, cette année était essentielle en bien des manière pour préparer le chemin du reste de ma vie. Je sors de cette année grandie, restaurée – mais plus encore, vivante.

Ah, comme j’étais loin d’imaginer combien des notions de vie me manquaient ! Je me protégeais tellement, depuis mon enfance finie trop brusquement, que je n’étais jamais parvenue à apprécier la vie dans tous ses sens et ses belles surprises.

Mais qu’est-ce qu’un écrivain qui ne vit pas ?

On se fait souvent l’idée d’un écrivain passant son quotidien dans l’air renfermé d’une chambre, un pyjama changé d’une semaine à l’autre, et n’autorisant la visite de proches que bien malgré eux. Il y en a eu (c.f Journal d’un écrivain en pyjama, de Dany Laferrière). Mais on se trompe à vouloir faire de ce portrait le bon écrivain.

C.S Lewis sortait au quotidien se promener dans les rues de Oxford, s’inspirer de l’extérieur, à l’exemple de Dickens. Son ami Tolkien était un vrai sociable qui ne pouvait supporter le confinement de ses idées – il fut sauvé par la formation du groupe des Inkling. L.M Montgomery décrivait ce qu’elle voyait – et ô combien il lui était difficile de se tenir chez-elle, sans pouvoir profiter des merveilles de la nature ! Jane Austen était réputée pour tenir des correspondances avec amis et membres de sa famille – elle s’intéressait à la complexité du cœur et des relations et s’en inspirait pour ses romans. Victor Hugo, comme nombreux de ses contemporains, était un homme soucieux de son époque et actif dans la politique du pays.

Il y en a tant d’autres – tous ces écrivains ont compris qu’ils ne pouvaient parfaitement écrire sans voir – sans vivre.

Revenir à la vie

C’est également ce que j’ai tâché de faire, alors que je boudais un peu l’écriture. Ma plume répondant à des principes qui ne me parlaient plus. Je repensais régulièrement à mes précédents manuscrits qui, quoique maladroits et pauvres, bourgeonnaient de vie.

Que s’était-il donc passé ?

Il fallait que je lâche un peu l’écriture pour le comprendre. Couper de cette source qui se tarissait pour en comprendre vraiment le manque. Et j’ai compris.

Ma plume était morte, car moi-même étais morte.

Comment pouvais-je donc vouloir décrire la vérité et la vie, si moi-même n’était pas en accord avec elles ? Il m’a fallu remédier à ce problème – toujours en prenant quelques distances avec l’écriture, mais également en révisant mes priorités et aprioris.

Depuis ces quelques mois, et plus précisément depuis ces derniers jours, je peux vous l’assurer : ma vie a pris un nouveau sens. J’ai su estimer chacune des étapes. Apprécié chacune des sensations. Je sais désormais qu’il y a là un vrai cadeau à partager – ce même cadeau que je veux partager au travers de l’écriture. Afin que mes lecteurs voient – afin qu’ils aient à leur tour la vie.

Je suis vivante. Et j’en suis bien contente.

Pour en revenir au blog…

Il ne s’est pas beaucoup passé sur ce blog. Je n’ai pas publié avec régularité, mais plutôt au fil de mes pensées. Pour autant, les visites, elles, ont été régulières – je savais que mon travail intéressait toujours, nourrissait la pensée de mes lecteurs fantômes.

Pour 167 articles publiés
  • Près de 6 250 vues / 5 600 vues
  • Plus de 3 700 visiteurs / près de 2 500 visiteurs
  • 149 mentions j’aime / 255 mentions j’aime
  • 21 commentaires / 88 commentaires

J’ai publié moins d’articles. De ce fait, je n’ai pas reçu davantage de mentions j’aimes ni de commentaires. Mais le nombre toujours plus croissant de mes visiteurs était pour moi le carburant nécessaire au moteur de ce blog. Je n’ai pas abandonné. Quatre ans sont passés et je ne suis plus tellement l’adolescente qui s’était la première lancée – mais j’ai toujours l’intention de poursuivre ce blog, avec passion et sincérité.

Pour en revenir à l’écriture

Comme l’année précédente, 2022 a essentiellement été marqué par le travail de ma plume, au travers de la réécriture de L’Oiseau en cage, ainsi que de la repris de certains projets comme L’Héritage d’un monde. Mais là encore, je n’ai pas beaucoup avancé – matériellement.

Le caractère de mes ouvrages, lui, a su plus clairement se définir. Le portrait de mes personnages s’affiner. La complexité de mes intrigues s’aiguiser. Le sens de certains messages s’accomplir.

Il y avait beaucoup à revoir – tant en moi que dans ma plume. Mais l’écriture est vraiment le travail de toute une vie – et l’on ne peut la passer à remettre constamment l’écriture à plus tard. Je suis contente de la lente avancée, mais nécessaire, à l’amélioration de mes ouvrages. Je sais également que je serais contente de passer la deuxième vitesse dès que la route s’y prêtera.

On peut dire, d’une certaine manière, que je n’ai jamais abandonné l’écriture. Je n’ai peut-être pas tant travaillé sur mes projets, mais une journée s’est rarement écoulée sans que je ne finisse par gribouiller quelque chose, sur la page d’un carnet, sur les notes de mon portable, ou sur un article de blog. Je découvre que je ne peux malgré tout pas vivre sans écriture. J’en ai besoin, comme j’ai besoin d’oxygène. Cela aussi, j’ai dû le réapprendre.

L’écriture est avant tout un cadeau pour moi – et pour la suite, je souhaite d’autant plus apprendre à l’apprécier, comme cette vie qui m’a été donnée. L’écriture, à elle-même, est une autre vie, tout aussi précieuse que la première. Elle vient la compléter, la parfaire, l’éclairer. Car c’est aussi souvent en écrivant que je finis par voir.

Alors, un dernier mot à 2023 : je désire te prendre tel que tu es. Je ne te connais pas encore, mais je te remercie pour ce que tu me feras vivre – et je te prie d’être bienveillant à l’égard de ma plume, non pas pour me remplir d’une quelque gloire, d’un quelque succès fou, mais pour continuer à me remplir simplement.

A tous, je vous souhaite une agréable et très belle nouvelle année – et si elle devait être riche en pénibles enseignement, ne l’écartez pas. Vous la remercierez plutôt.


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