Défi hebdomadaire #4

Avec la fin de la licence se tourne un nouveau chapitre – un horizon encore bien incertain et difficile à projeter, où il ne me reste presque plus aucun repère.

Dans ce vide grandissant, il me reste cependant une chose à faire : reprendre l’écriture plus fermement, après tous ces derniers mois d’abandon et de profondes réflexions quant à l’avenir de mes projets. Ne vous en faites pas – ce silence gardé le long de ce dernier semestre vous sera très bientôt révélé. Pour l’heure, je ne veux plus me contenter de faire des bilans de ma vie – je veux agir, tant que je le peux, et redonner vie à mes désirs.

Alors voilà – dès le lendemain de mon dernier partiel, j’ai pris en main cet accomplissement. Et quoi de mieux qu’un bon vieux défi sablier pour se remettre tranquillement sur le chemin ? Le chemin n’est plus si familier – lui-même ne me reconnaît plus tant j’ai changé. Il ne promet pas d’être évident, mais je veux tout de même essayer.

Pour saisir le concept de ce défi, n’hésitez pas à faire un tour sur mon premier défi hebdomadaire

Me suivrez-vous sur ce chemin ?

Jour 1 – 20 min

La vérité est aussi simple que telle : j’ai peur. Je tremble à l’idée de ne plus savoir écrire – ce qui est parfaitement ridicule étant donné que je n’ai pu me décharger complètement de l’écriture ces derniers mois. Seulement, je ne sais plus écrire de romans.

C’est là tout l’ambition de ce défi : pouvoir permettre un nouveau départ en douceur, avec suffisamment peu de temps pour laisser place aux voix du doute. Je n’avais pas grande attente à l’idée de cette première session d’écriture d’une vingtaine de minutes seulement. Je ne m’obligeais qu’une chose : faire de mon mieux pour prendre plaisir dans la relecture de mon manuscrit – même en sachant tout ce qui était à revoir.

Finalement, j’ai tout de même touché au clavier – corrigeant quelques détails, plus ou moins signifiants, sur le premier chapitre de mon roman. Je me rends compte que celui-ci n’est pas si mauvais – avec un peu de travail encore, et il saurait peut-être même se vendre. Le premier chapitre d’un roman est le plus important (en dehors de la fin) : il sera toute l’impulsion nécessaire à l’envie du lecteur de continuer. En d’autres termes : je ne peux pas échouer à mon incipit.

Jour 2 – 40 min

L’exercice est toujours dur – la peur toujours talonnant. Je retarde mes sessions, comme si la fin de journée me donne un gage d’indulgence. Pour autant… je ne peux pas dire être absolument déçue de mon travail.

Je poursuis un travail de relecture et d’amélioration (comme il me faut que l’histoire reste suffisamment frais dans mon esprit, après tous ces derniers mois à ne plus y toucher…) Je saisis aussi l’occasion pour revenir sur les derniers avis formulés sur mon roman, de lecteurs m’ayant gracieusement accordé de leur temps durant mon arrêt. Je sais que je ne suis plus si seule dans l’aventure – et cela réchauffe le cœur !

Obtenir un avis extérieur, en plus du sien, aide à relativiser et pousser toujours plus loin les points d’amélioration. Je suis donc des plus reconnaissantes pour ces aides précieuses, notamment dans le discernement de ce qui mériterait plus de clarté dans mon roman… A suivre donc – voir si je parviens à atteindre un tant soit peu les attentes de mes lecteurs.

Jour 3 – 1h

Je m’y suis prise trop tard – ou plutôt, je n’ai pas assez tôt pris conscience de ma fatigue. Je n’ai donc pas tout à fait accordé une heure entière à mon projet. Malgré tout, j’ai essayé.

Une chose est sûre, alors que je repassais sur mon chapitre 3 : même après des mois de prise de distance, je sens poindre en moi un nouveau sentiment. La certitude d’un texte qui, quoiqu’imparfait, tend vers la bonne direction. Evidemment, le début est toujours le plus réussi (ayant vécu déjà bon nombre de passages et d’évaluations de lecteurs externes). Je m’accroche malgré tout au souvenir de ce sentiment pour la suite, en espérant qu’il soit le moteur nécessaire à la conclusion de cette réécriture – et peut-être même à une nouvelle confrontation avec les maisons d’édition.

Jour 4 – 1h20

C’est le quatrième chapitre dont je finis la relecture et je retombe déjà sous le charme de mes personnages… Ma plume a bien progressé, cela est bien visible – et quel encouragement à poursuivre et mieux faire !

J’ai toujours cette sérénité dans le cœur, accompagné d’un amour profond pour cette histoire Je veux la voir finie – poser le point final pour la livrer enfin à mes lecteurs. Plus encore, je veux que cette histoire parle plus qu’elle ne divertisse – qu’elle parle de vérités, qu’elle parle du cœur. Cela arrivera-t-il un jour ?

Mais trêve de rêveries : aujourd’hui a été particulièrement productif – non seulement, car au fond de moi je désirais me rattraper sur la veille, mais aussi car j’ai simplement trouvé difficile de m’arrêter… Il fallait que je poursuive, que cette histoire m’habite toujours plus… pour un renouement solide avec l’écriture, je crois que j’ai réussi.

Jour 5 – 1h40

Je dois être faite de contradictions : lorsque je n’écris pas, ou plu, il me tarde de retourner à l’écriture – mais lorsque j’y suis, mon esprit et mon envie s’assèche, l’exercice se complique.

Malgré tout, je prends toujours autant de plaisir à retourner dans l’univers de mon livre, dont les premiers chapitres ne me font plus honte. J’ai pu relire deux chapitres qui avaient été plutôt bien travaillés par le passé et ne nécessitaient pas grandes modifications. Mieux, je dirais : je craignais un peu la relecture du fameux chapitre 6 (celui qui apparaît comme un tournant dans mon histoire), mais fut plutôt agréablement surprise du résultat – j’étais suffisamment convaincue.

La suite ne promet pas d’être aussi facile… car il reste devant moi tout ce qui a été pour le moins travaillé. Il me faudra patience et tolérance…

Jour 6 – 2h

S’il y a bien une chose qui me bloque facilement dans l’écriture, c’est le sentiment de solitude.

Il y a de ces jours où, fasse à son manuscrit, on ne sait plus comment prendre le bon bout – la confiance n’est pas si présente, notamment du fait d’un manque ressenti, de satisfaction ou autre. On rêve d’un avis extérieur qui saurait nous tirer de l’erreur… mais en vérité, on reste seul derrière notre écran. Il n’y a que nous pour juger à ce moment notre travail.

Je redisais il y a quelques jours encore le don précieux des lecteurs qui avaient prêté leur attention à mon roman – c’est vrai. Pour moi, c’est inestimable. Autrement, j’ai l’impression de ne plus avancer.

Je n’ai pourtant plus tellement le choix : il faut, pour un temps, que je fasse ce chemin seule. Mais alors que faire : laisser ma frustration de côté ? Comment ne pas l’écouter ? L’écriture est finalement bien souvent un pas de foi à prendre – une chance à prendre ou à laisser, malgré les doutes et les craintes. Je veux pouvoir être suffisamment alerte de mes limites, sans que celles-ci ne deviennent trop un frein dans mon avancée. Plutôt, il faut aussi savoir reconnaître ses qualités, pour rééquilibrer le tout.

Voilà en ce qui concerne cette première semaine de reprise… Comme vous vous en doutez, cela n’est qu’un aperçu de la suite, mais ne pourra jamais vraiment en annoncer tout à fait la couleur – car sûrement, bonnes et mauvaises surprises m’attendront sur le chemin. Je suis tout de même bien motivée à poursuivre et faire de l’écriture une préoccupation première de mon quotidien.

A suivre, donc…


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