
Cela faisait un bout de temps, n’est-ce pas ? C’est donc avec grande joie que je vous retrouve pour un petit bilan de ces deux derniers mois, avec le partage de réflexions qui ont pu germer sur mes réseaux. Car, après ces deux bons mois, je dois dire qu’il y en a eu !
Pour un résumé rapide de mes objectifs actuels, je rappelle avoir terminé mon roman L’Oiseau en Cage dans sa globalité et considéré la possibilité de l’envoyer à des Maisons d’Edition (voir le dernier bilan). Après quoi, je me suis rapprochée de ma trilogie L’Héritage d’un Monde, qui suit plus ou moins le premier roman, mais n’empêche pas une lecture tout à fait indépendante. Ce dernier projet est un projet de longue date et un de mes premiers romans – je vous laisse imaginer toute l’épreuve d’un retour sur le champ de batail… Le premier tome avait été depuis longtemps rédigé – trop longtemps – et nécessitait une sérieuse réécriture après la maturation du projet. Le second tome, bien que fermement entamé, n’a jamais été poursuivi.
Mon objectif trimestriel (de janvier à mars) est donc de pouvoir retravailler ce premier tome dans son entièreté, afin de permettre une avancée plus confortable et assurée pour le tome 2.
Sur le coup, j’étais loin d’imaginer le besoin d’une réécriture beaucoup plus approfondie que celle subie pour L’Oiseau en Cage ! Pour tout dire, ce terme n’avait jamais si bien porté son premier sens… Il m’a bien fallu accepter de lâcher les prémisses du premier jet – dont le style trop vieux paraissait comme périmé – afin de le retaper correctement et plus convenablement… Je vous écrirai un article plus en détail sur ce sujet.
Ce qui m’intéresse, dans ce bilan, est plutôt d’étudier les interrogations et obstacles qui ont pu surgir sur les dernières semaines – en espérant qu’elles vous seront toutes aussi édifiantes…
Besoin
Première surprise, loin de me déplaire, est le constat bien différent du premier confinement de mon rapport à l’écriture. Si, il y a quelques mois, je souffrais d’un puissant blocage du fait de ne pouvoir vivre de plus amples expériences, et ce bien malgré tout mon temps libre (je vous encourage à jeter un œil sur ce sujet), l’écriture n’a jamais été aussi efficace et bénéfique qu’aujourd’hui ! Ma condition n’est pourtant pas en s’améliorant : bloquée entre quatre murs et dans la constante surveillance des écrans, les rencontres et les expériences qui sont généralement un ressourcement important à mon activité me sont quasi impossibles.
A cela, il n’y a qu’une explication : le besoin. Du fait de cette immobilité physique et de cette engourdissement de l’esprit, le besoin de l’écriture se fait plus que jamais ressentir. Car l’écriture, tout comme la lecture, permet le voyage et l’expérience du merveilleux. Plus encore, en ce qui me concerne : l’écriture est un rôle que je peux m’attribuer, une aiguille sur un océan d’attentes et d’instabilité. Ecrire, c’est me donner un nouveau souffle lorsque tout semble se suspendre dans le temps.
Mais comme ce changement paraît étrange ! En l’espace de quelques mois, mon improductivité s’est changée en une productivité régulière et plutôt conséquente : à raison ! car j’écris presque tous les jours – tout en m’accordant les pauses nécessaires – et d’une durée d’environ une à deux heures. L’écriture me permet de garder le cap sur ce qui m’est important, sans pour autant négliger mes études qui s’en trouvent même plus motivés.
J’attends de voir ce qui suivra cette forte productivité…
Inconfort
Sur ce post instagram, je vous partage une prise de conscience importante sur mon environnement de travail – tant d’écriture que de cours, tous en distanciel. Le fait est que je suis très inconfortable…
Rien d’étonnant à cela : je ne suis simplement pas équipée pour ce type de vie ! Je n’ai pas un large bureau – bien que toujours organisé et soigné – ni de large écran qui me permettrait de cesser de me briser la nuque pour considérer mon petit PC portable… Jusqu’alors, c’était également une simple chaise en bois qui accueillait mon dos à longueur de journée. Sans parler des visioconférences ! le son, fatiguant par son manque de qualité, est à peine réhaussé par les écouteurs.
Cela portait un risque, dans lequel je suis presque tombée : ne plus avoir envie d’écrire, ou plus largement, de me porter à mon bureau pour y travailler.
Il m’a fallu réagir au plus vite pour ne pas ralentir la cadence de ma productivité. Si je ne peux hélas tout changer, je peux me permettre d’emprunter d’autres milieux de travail, par exemple avec l’usage de l’ordinateur familial plutôt que mon petit PC. De même, je suis parvenue à me trouver un fauteuil plus confortable qui m’a permis de renouer assez vite avec mon propre bureau – espérons que cela dure !
Malheureusement, cette situation devra m’accompagner jusqu’à la fin de mon semestre, en mai… car pour l’étudiante que je suis, aucun retour en fac n’est à espérer pour cette année. Je ne veux pourtant pas me décourager, mais agir et réfléchir avec discernement !
Petits pas
Ce nouveau rythme d’écriture s’accompagne de petits pas. En effet, non seulement ai-je le sentiment d’avancer concrètement sur mes projets d’écriture, je m’essaye également à de nouvelles expériences : à commencer par le tâtonnement dans le monde de l’Edition.
Pour le moment, je ne peux encore m’avancer trop loin – les réponses des Maisons d’Edition étant toujours assez tardives et les étapes à franchir toujours lentes. Si je ne peux affirmer être prise par ces premières Maisons d’Edition contactées, je peux affirmer de leur intérêt pour mon roman – la preuve, on me demanda chaque fois de plus amples détails sur mon projet, jusqu’à aboutir à l’envoi global de mon manuscrit pour une première lecture !
Cela prendra sûrement encore beaucoup de temps et il me faudra certainement contacter bien d’autres Maisons d’Edition avant de recevoir un avis favorable. Pour autant, je prends une perspective plutôt positive et me sens prête à affronter ces épreuves de la première publication.
Sur quoi, je vous tiendrai évidemment au courant…
Pour le moment, j’avoue davantage me concentrer sur l’importante réécriture du premier tome de L’Héritage d’un Monde, qui est en lui-même beaucoup plus satisfaisant que je n’aurais pu espérer ! A l’heure où je vous écris, plus de la moitié a pu être retravaillé sans trop de difficulté, malgré les gros ajouts qui ont pu y être apportés. Finalement, je pense que sa taille pourra bien égaler celui de L’Oiseau en Cage, avec la même stratégie d’écriture empruntée… Comme c’est plaisant de voir les chiffres grimper avec tant de facilité !
Sur quoi, je vous abandonne – car il y a encore beaucoup à faire avant la fin du mois de mars… J’espère une expérience aussi encourageante de l’écriture pour vos propres projets, malgré les circonstances bien étranges et souvent bien handicapantes. Dans la hâte de vous retrouver pour un nouveau bilan !

2 réflexions sur “C’est l’Heure du Thé #10 – Besoins et inconforts”